Ce
soir-là, vers 17 heures, nous ne sommes que 2 dans le magasin :
André et moi. Entre alors un client dont
je tairai le nom par discrétion, mais surtout parce
que
je l'ai oublié …
ACTE1
Dans
l'après-midi, le
gars me téléphone pour
se plaindre d'une réparation que nous avons faite sur son ordi il y
a peu
: il ne peut plus aller sur son compte hotmail ni voir des vidéos.
Je l'invite à passer qu'on voie ça ensemble …
ACTE2
Il
arrive donc
avec son
Fujitsu PIV 1,7 GHz, modèle
qu'il a acheté chez nous au siècle dernier.
Le bon de réparation porte ma signature : je lui ai retiré les
virus et
malwares, installé
un
antivirus et aussi Chrome
pour remplacer Internet
Explorer
8
(version
obsolète mais seul IE possible sur XP),
et VLC.
ACTE3
Je
constate que Microsoft, toujours soucieux de saboter
XP, refuse de travailler avec IE8 et donc refuse l'accès à hotmail;
Ce
qui signifie que depuis la réparation, quelqu'un
a enlevé Chrome et remis IE. De même, la video ne marche pas faute
de codec adéquat, le même quelqu'un ayant retiré VLC.
ACTE4
Ces
manœuvres ont eu pour résultat de rendre ma réparation inutile et
notre garantie, caduque évidemment.
Je
râle mais
remets tout en place, le client évoquant le passage de "sa
nièce". Fin
de l'histoire ? Non,
encore 5 actes à patienter ...
ACTE5
Je
note
en
passant que
son lecteur de DVD ne ferme plus bien, je lui en propose un autre en
deuxième main pour
10 euros. Il prétend qu'il n'a pas 10 euros, mais seulement 5. Je
lui réponds que
les 5 euros il me les doit déjà,
ça fait une demi heures que je lui réinstalle les programmes que
"sa nièce" a effacés.
ACTE6
Je
refuse alors
de
continuer à travailler gratos sur sa machine, d'autant que j'ai une
autre réparation, prioritaire,
en attente que j'ai promise pour 18 heures (et
que
grâce à lui je terminerai à 19 h).
ACTE7
Mon
collègue André
accepte cependant
de lui changer le lecteur pour 5 euros ... Il est trop bon, comme
la
suite va
le démontrer. Il pioche dans notre stock de pièces de rechange et
en tire un DVD noir. Ce qui déplaît
au client de la même couleur. Lui
veut un lecteur blanc
comme
son ordinateur.
Après
une nouvelle recherche, André découvre un LG de la « bonne »
couleur et l'installe.
ACTE8
C'est
alors que le client se rend compte qu'on lui a refilé (oh horreur!)
un DVD co-ré-en
au
lieu de son Fujitsu Siemens d'origine. Nous avons beau arguer que son
soit-disant lecteur européen est
une pièce
japonaise,
il
n'en démord pas et exige qu'on remette son cher
ordi
dans son état originel – tout en acceptant la configuration que
j'ai réparée.
ACTE9
Faire
et défaire ... André remet le lecteur
Toshiba
– celui
qui ne ferme pas - en
place et après plus d'une heure le client sort sans
payer un centime
et en UN
SEUL MORCEAU.
Je
n'ai pas encore compris par quel miracle aucun de nous deux ne
l'a massacré à coup de Fujitsu-Siemens
japonais
!!!! Peut-être
la peur que ce soit qualifié de crime raciste ?
mercredi 9 décembre 2015
mercredi 30 septembre 2015
Les experts : Rio de Janeiro
CSY :
RIO
CSY se promène
avec Denis dans les ruelles de Santa Teresa, Rio de Janeiro. Tandis
qu'ils admirent les singes et les maisons de maître, un duo inquiétant se rapproche d'eux. CSY s'en aperçoit, ce n'est pas son
premier voyage à Rio de Janeiro, elle sait que les agressions y sont
souvent violentes. Jusqu'à présent, elle a pu y échapper mais,
cette fois, elle ne voit aucun PM dans les parages, pas de magasin ou
de café où se fondre dans la foule. Les voleurs se rapprochent, montrent une arme et prononcent la sentence "perdeu"; CSY et Denis leur tendent sans discuter le sac à dos
contenant passeports, smartphones, argent, insuline, plus un dictionnaire
portugais-français qui jouera un rôle crucial dans cette enquête.
Tandis que
les agresseurs s'enfuient avec leur butin, nos deux aventuriers
rebroussent chemin, dépités, pour rejoindre la maison des amis qui
leur offrent l'hospitalité.
LES VOLEURS ET LES GRINGOS
Trois cents
mètres plus loin, la Police Militaire (PM) repère un individu (pas tibulaire, mais presque, disait Coluche).
Intrigués
par le sac « ado » ils l'emmènent au commissariat
de Santa Teresa. Le sac est ouvert, le voyou a beau protester qu'il
vient de le trouver le sac dans une poubelle, il ne convainc pas nos
fins limiers. Ceux-ci trouvent les passeports belges, l'argent, les
smartphones, le dictionnaire, l'insuline, mais pas le moindre indice sur l'hôtel ou la pousada ou le couple aurait pu descendre. Sauf que …
En deuxième
page de couverture du dictionnaire apparaît un numéro de téléphone
de Rio de Janeiro accompagné de la mention « Tetê ».
Peut-être est-ce la personne chez qui CSY et Denis sont descendus.
Vérification…
-
Alô, senhora Tetê, ici le commissariat PM de Santa Teresa, pouvez-vous me dire …
-
Désolée, je suis Teresa C. et j'appartiens à la police civile et je n'ai pas d'ordre à recevoir de la Police Militaire
-
Mille excuses collègue, nous avons retrouvé un sac volé dans notre quartier et votre numéro de téléphone apparaît ici sur la couverture d'un livre ; il y a aussi deux passeports, d'un certain Denis et d'une Sophie, Sophie Sadone
-
Denis et Sophie, non, je ne vois pas … ah si, peut-être, Sadoine je crois que c'est le nom du mari de ma cousine, il est Belge lui aussi, mais sa fille s'appelle « Chloé »
-
« Chloé, Sophie, Yasmina » sur le passeport, c'est sûrement elle, vous savez où elle est ?
-
Pas du tout, je la croyais en Belgique, mais je vais me renseigner et je vous rappelle.
* * *
Dix milles kilomètres plus loin, Facebook
« sonne » "a'hou" ..
-
Regina, c'est Marcia, Tetê m'a appelée. La PM a trouvé un sac de Chloé avec son passeport et celui d'un garçon …
-
oui, c'est Denis, ils sont en voyage au Brésil.
-
Vous savez où ils logent à Rio ?
-
Non, on n'a pas de nouvelles, je vais laisser un message sur Face pour ses amis de Rio. Quelqu'un saura. Mais pourquoi ont-ils appelé Tetê ?
-
Son numéro de téléphone était dans un dictionnaire ..
-
Ça doit être le dictionnaire que je lui ai prêté avant son départ.
*
* *
À la 7 dp, les policiers (militaires) attendent
que leur collègue (civile) les rappelle. Leur attente est
interrompue par une sonnerie étrange, on dirait des cris d'animaux,
à moins que ce ne soit du jazz progressif : l'un des
smartphones volés vient de voler à leur secours.
-
Allo, c'est toi Chloé ?
-
Non, ici c'est la police, septième dp, ne raccrochez pas svp, nous cherchons Chloé pour lui rendre ses affaires qui ont été volées.
-
Ah, d'accord, j'ai rendez-vous avec elle dans 10 minutes, je téléphonais pour lui dire que j'étais un peu en retard. Dès que je la vois, je vous l'envoie.
C'est ainsi que, à peine une demi-heure après le
vol, CSY et Denis récupèrent les passeports, les smartphones, le
dictionnaire, l'insuline et l'argent. En vérifiant leurs biens, ils
s'aperçoivent que le voleur leur a fait, bien malgré lui, un petit
cadeau : il y a 70 reais (environ 20 €) en trop dans le sac ;
pour une fois ce sont les touristes qui ont escroqué le voleur !
Tout est bien qui finit bien donc, sauf que …
Personne n'a pensé à rassurer les malheureux
parents qui là-bas, en Belgique, passent une nuit pénible à se
demander comment leur fille va faire pour voyager sans passeport, sans argent et sans insuline.
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