mercredi 30 septembre 2015

Les experts : Rio de Janeiro

CSY : RIO
CSY se promène avec Denis dans les ruelles de Santa Teresa, Rio de Janeiro. Tandis qu'ils admirent les singes et les maisons de maître, un duo inquiétant se rapproche d'eux. CSY s'en aperçoit, ce n'est pas son premier voyage à Rio de Janeiro, elle sait que les agressions y sont souvent violentes. Jusqu'à présent, elle a pu y échapper mais, cette fois, elle ne voit aucun PM dans les parages, pas de magasin ou de café où se fondre dans la foule. Les voleurs se rapprochent, montrent une arme et prononcent la sentence "perdeu"; CSY et Denis leur tendent sans discuter le sac à dos contenant passeports, smartphones, argent, insuline, plus un dictionnaire portugais-français qui jouera un rôle crucial dans cette enquête.
Tandis que les agresseurs s'enfuient avec leur butin, nos deux aventuriers rebroussent chemin, dépités, pour rejoindre la maison des amis qui leur offrent l'hospitalité.




LES VOLEURS ET LES GRINGOS
Trois cents mètres plus loin, la Police Militaire (PM) repère un individu (pas tibulaire, mais presque, disait Coluche). Intrigués par le sac « ado » ils l'emmènent au commissariat de Santa Teresa. Le sac est ouvert, le voyou a beau protester qu'il vient de le trouver le sac dans une poubelle, il ne convainc pas nos fins limiers. Ceux-ci trouvent les passeports belges, l'argent, les smartphones, le dictionnaire, l'insuline, mais pas le moindre indice sur l'hôtel ou la pousada ou le couple aurait pu descendre. Sauf que …
En deuxième page de couverture du dictionnaire apparaît un numéro de téléphone de Rio de Janeiro accompagné de la mention « Tetê ». Peut-être est-ce la personne chez qui CSY et Denis sont descendus. Vérification…
  • Alô, senhora Tetê, ici le commissariat PM de Santa Teresa, pouvez-vous me dire …
  • Désolée, je suis Teresa C. et j'appartiens à la police civile et je n'ai pas d'ordre à recevoir de la Police Militaire
  • Mille excuses collègue, nous avons retrouvé un sac volé dans notre quartier et votre numéro de téléphone apparaît ici sur la couverture d'un livre ; il y a aussi deux passeports, d'un certain Denis et d'une Sophie, Sophie Sadone
  • Denis et Sophie, non, je ne vois pas … ah si, peut-être, Sadoine je crois que c'est le nom du mari de ma cousine, il est Belge lui aussi, mais sa fille s'appelle « Chloé »
  • « Chloé, Sophie, Yasmina » sur le passeport, c'est sûrement elle, vous savez où elle est ?
  • Pas du tout, je la croyais en Belgique, mais je vais me renseigner et je vous rappelle.

* * *

Dix milles kilomètres plus loin, Facebook « sonne » "a'hou" ..
  • Regina, c'est Marcia, Tetê m'a appelée. La PM a trouvé un sac de Chloé avec son passeport et celui d'un garçon …
  • oui, c'est Denis, ils sont en voyage au Brésil.
  • Vous savez où ils logent à Rio ?
  • Non, on n'a pas de nouvelles, je vais laisser un message sur Face pour ses amis de Rio. Quelqu'un saura. Mais pourquoi ont-ils appelé Tetê ?
  • Son numéro de téléphone était dans un dictionnaire ..
  • Ça doit être le dictionnaire que je lui ai prêté avant son départ.
* * *
À la 7 dp, les policiers (militaires) attendent que leur collègue (civile) les rappelle. Leur attente est interrompue par une sonnerie étrange, on dirait des cris d'animaux, à moins que ce ne soit du jazz progressif : l'un des smartphones volés vient de voler à leur secours.
  • Allo, c'est toi Chloé ?
  • Non, ici c'est la police, septième dp, ne raccrochez pas svp, nous cherchons Chloé pour lui rendre ses affaires qui ont été volées.
  • Ah, d'accord, j'ai rendez-vous avec elle dans 10 minutes, je téléphonais pour lui dire que j'étais un peu en retard. Dès que je la vois, je vous l'envoie.
C'est ainsi que, à peine une demi-heure après le vol, CSY et Denis récupèrent les passeports, les smartphones, le dictionnaire, l'insuline et l'argent. En vérifiant leurs biens, ils s'aperçoivent que le voleur leur a fait, bien malgré lui, un petit cadeau : il y a 70 reais (environ 20 €) en trop dans le sac ; pour une fois ce sont les touristes qui ont escroqué le voleur !
Tout est bien qui finit bien donc, sauf que …

Personne n'a pensé à rassurer les malheureux parents qui là-bas, en Belgique, passent une nuit pénible à se demander comment leur fille va faire pour voyager sans passeport, sans argent et sans insuline.

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